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⁜  Battle Royale (extrait)

En surface, Fight Club est facile d'accès. Son intrigue intelligente s'articule autour d'un esclave du travail de 29 ans anonyme et marginal (Edward Norton) qui perd le sommeil et la foi dans la vie moderne. De ce constat, on évolue vers une satire du corporatisme entremêlée à un film de triangle amoureux / amical, avant de se précipiter dans un assaut parodique des concepts d'individualité à travers une diatribe mordante sur le mythe des hommes en crise. Il se déroule tout du long dans une société obsédée par l'hygiène où règne la stérilité, où des phrases comme « lavement au grand latte » n'ont pas l'air de surprendre – où de « simples articles ménagers » pourraient être utilisés pour toutes sortes de vilaines choses. Fight Club atteint alors son moment paroxystique. Comme American Beauty, il épingle le malaise de la fin du XXe siècle en faisant comprendre à son personnage principal que les accessoires de la vie ne sont « que des trucs ». Le premier rebondissement est, évidemment, la réponse extrême que fait apparaître Fight Club. Quand Norton rencontre le Tyler anarcho-punk de Brad Pitt, ils marquent leur rencontre d'une rixe et d'un « On devrait refaire ça à l'occasion » essoufflé avant d'inviter des costards à l'âme vide à extraire la pugnacité de leurs modes de vies de brochure en tabassant d'autres embourgeoisés dans des combats clandestins de boxe à l'ancienne.

Battle Royale (excerpt)

On the surface,Fight Club is easy to get into. Plot-wise, it’s about an alienated, unnamed 29-year-old wage slave (Edward Norton) losing sleep and faith in modern life. From there, it evolves as a satire on corporatism woven into a buddy-cum-lover’s-triangle movie, before careening off into a parodic assault on ideas of selfhood via a mordantly funny satire on the myth of men in crisis. En route, it lays into a society obsessed with cleanliness, where sterility rules, where phrases such as “grande-latte enema” don’t sound too fantastical – one whose “simple household items” could be used to make all kinds of wicked things. Fight Club met its millennial moment, then. Like American Beauty, it skewers late-20th-century malaise by having its lead character realise that life’s accessories are “just stuff”. The first twist, of course, is the extreme answer Fight Club conjures up. When Norton meets Brad Pitt’s anarcho-punk Tyler Durden, they mark the encounter with a dust-up and a breathless “We should do this again sometime”, before inviting hollow-souled suits to salvage the spunk from their catalogue lifestyles by pummelling other men purple in clandestine bouts of bare-knuckle boxing.

Kevin Harley in 90s Movies: The Ultime Celebration

Ciné Story n°4
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