Web Design n°74
Édition, etc.
Thibaut Hofer
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RÉDACTION
Writing
Portrait / portfolio
Martin Silvestre
Doté du double bagage de l'humour et de l'expérience professionnelle, Martin Silvestre assume aussi la double casquette de responsable du blog d'inspiration graphique Clickclk (www.clickclk.fr) et de lead directeur artistique pour Anonymous. Par les hackers non, mais une agence digitale parisienne où il a commencé en tant que stagiaire en 2012, après une expérience en studio, We Work On Sunday, qu'il a fondé avec son ami et développeur Thomas Robin.
Clickclk, qu'on ne saurait trop recommander, est un projet personnel né, pendant ses études en 2009, de l'envie de partager ses goûts pour la création méconnue : « J’en avais un peu marre de voir des photos de concept car ou des films en full 3D », ironise-t-il. Et de conclure, en rappelant que le projet est aujourd'hui appuyé par d'autres contributeurs impliqués dans la création graphique : « Dans notre métier nous devons être en veille permanente, Clikclk me permet de parfaire ma culture graphique chaque jour. »
Cette culture graphique, qu'il alimente entre autres en visitant le blog de graphisme japonais Gurafiku (http://gurafiku.tumblr.com) ou en admirant « les caractères typographiques de Production Type, les projets de Lundgren+Lindqvist ou de Akatre... », lui sert de support à la création d'expériences digitales pour de grandes marques comme Kenzo, Chanel ou MTV, dans une démarche collaborative, aussi bien avec ses collègues d'Anonymous qu'auprès du client, et dont il espère ne jamais retrouver les fragments sur webagencyfail.com.
Jonathan Da Costa
Se destinant au départ à une carrière dans le design industriel et l'architecture, Jonathan Da Costa bifurque rapidement vers le Web en autodidacte, attiré par son évolutivité. Créant des sites à ses heures perdues, il finit par s'orienter dans un cursus artistique avant d'intégrer les Gobelins en section multimédia où il fait la rencontre de professionnels et chercheurs comme Étienne Mineur et multiplie les projets interactifs. Après huit années de salariat en tant que webdesigner puis DA, il se met à son compte pour se détacher du travail segmenté en agence, à Paris pour profiter de l'effervescence de la capitale en termes de projets et de collaborateurs.
Se revendiquant d'une approche itérative mêlant la réflexion d'usage du design industriel et de l'architecture aux inspirations esthétiques qu'il tire de ses références typographiques, photographiques et éditoriales, il préfère aborder ses missions sous un angle global et intervenir sur autant de phases du projet qu'il le peut, sans se limiter au seul design d'interface. Et de compléter, s'écartant un peu des méthodologies conventionnelles : « J’aime également passer rapidement au code ou à l’animation afin de voir les interfaces prendre vie rapidement plutôt que de rester figer dans des maquettes statiques. » Se figer ne lui ressemble effectivement pas, lui qui a choisi cette voie pour sa malléabilité, au gré des nouvelles technologies (design responsive, WebGL) et des usages : « C’est un choix de carrière qui correspond à mes aspirations professionnelles mais aussi à ma manière d'appréhender les projets. »